Mercredi 12 octobre 2011 à 13:32

Dix petits nègres s'en furent dîner,
L'un d'eux but à s'en étrangler
N'en resta plus que neuf.

Neuf petits nègres se couchèrent à minuit,
L'un d'eux à jamais s'endormit
N'en resta plus que huit.

Huit petit nègres dans le Devon étaient allés,
L'un d'eux voulut y demeurer
N'en resta plus que sept.

Sept petit nègres fendirent du petit bois,
En deux l'un se coupa ma foi
N'en resta plus que six.

Six petits nègres rêvassaient au rucher,
Une abeille l'un d'eux a piqué
N'en resta plus que cinq.

Cinq petits nègres étaient avocats à la cour,
L'un d'eux finit en haute cour
N'en resta plus que quatre.

Quatre petits nègres se baignèrent au matin,
Poisson d'avril goba l'un
N'en resta plus que trois.

Trois petits nègres s'en allèrent au zoo,
Un ours de l'un fit la peau
N'en resta plus que deux.

Deux petits nègres se dorèrent au soleil,
L'un d'eux devint vermeil
N'en resta plus qu'un.

Un petit nègre se retrouva tout esseulé
Se pendre il s'en est allé
N'en resta plus... du tout.



Mauvaise idée que de lire ce livre d'une traite en une nuit. Le rêve qui s'en suivis fût terrible.
Cette histoire des plus prenante a dirigé mon sub conscient dans les abîmes de mes envies meurtrières. Ce fût terrifiant de ce retrouver sur une île avec des gens que je connaissais mais qui ne me reconnaissais pas. Des gens que j'aimais qui ce faisait assassiner petit a petit. Terrifiant de constater qu'effectivement la corde serait pour moi.
Mais quel soulagement de se réveiller le cou intact et de se rendre compte qu'on a vécu du Agatha Christie en vrais.
 

http://izzy-minicrabe.cowblog.fr/images/agatha.png

 

Mercredi 12 octobre 2011 à 13:13

Des fois on découvre certaine choses vraiment trop tard. Mon grand père est mort il y a maintenant 3ans


Le 14. 11. 95

Chers
Je réponds à votre confiance. Je constate en gros qu'elle a encore beaucoup à acquérir, mais que d'autre part elle s'applique en dessin plus qu'on ne lui demande.
Ne serais ce pas quand on parle de son indépendance pour une fille si jeune qu'on la trouve presque désobéissante, car elle renverse les rôles :
une employée avait dit à Henriette : "cette petite veut qu'on lui obéisse, elle vous commande, comme si elle était sûre qu'on fera ce qu'elle veut" ... ?
On trouve par ailleurs que le "dire et mémoriser" n'est qu'en cours d'acquisition. Cela nous surprend, car les histoires sont parfaitement mémorisées chez nous, quand elle est seule.
Cette réserve ne tiendrait-elle pas au fait qu'en groupe, n'obtenant qu'une fraction de l'intérêt des grands, elle se replie sur ses dessins, ce qui est plus facile que de parler ou questionner?

Jean




Cette missive très froide qui trahis un énervement contenu chez mon grand père m'a surprise (quand on le connais on sais a quel point c'est un homme doux, imaginer qu'il soit froid ne serais ce qu'une minute me perturbe).
Elle était dirigé a mon ancienne prof de troisième section qui ne voulais pas me mettre dans le groupe des grands. (apparemment ma classe de 3ème section était divisé en deux groupe, un où les enfants était jugé petit et ne commençais pas l'apprentissage de la lecture en prévision du CP, et un autre dis "grand", qui préparais a l'entrée au CP)
Visiblement mon grand père n'était pas d'accord quand au groupe où j'avais été mise. J'aurais bien aimé lui demander pourquoi il était si catégorique dans son avis sur moi. Mais bien sûr c'est une question qui m'est venue que trop tard.


Petite section: enfant très indépendante, en fin d'année Izzy a fais beaucoup d'effort pour s'appliquer et participer

Moyenne section: enfant très réservé, elle prend très peu la parole en classe, dans les activités graphique elle est soigneuse et appliquée et reste longtemps à une même tâche pour qu'elle soit parfaite.

Grande section
: beaucoup trop lente, très soigneuse en dessin, n'a pas acquis les compétences nécessaire à l'apprentissage de la lecture et du calcul.

Visiblement le problème de participation a l'oral ne date pas d'hier. Il n'empêche que même a la lumière de cette missive qui remet en question l'éducation prodigué par ma prof de troisième année de maternelle. Je ne me souviens pas avoir eu de difficultés en primaire. J'estime donc avoir été suffisamment préparée. Un enseignement correct en maternelle est tout de même vital. Je frémis en voyant l'avenir des maternelles actuellement. Avec la nouvelle politique vis à vis de l'éducation en france les maternelles vont disparaître (d'ailleurs on ne forme plus les professeurs pour cette structure) Si j'ai des enfants un jour, j'ai peur de la qualité (ou de la quantité) de l'éducation qui leur sera donné.

Mercredi 12 octobre 2011 à 12:54

Etrange comme le crasha fictionnel ci dessous m'est juste impossible a relire. J'ai essayé, j'ai eu un frisson, j'ai stoppé.

Du coup même en suivant sa remarque, je ne corrigerais pas tout de suite ce matériau brut. J'en suis pour l'instant étrangement incapable.

Alors enjoy les fautes de temps, d'orthographe, de syntaxe, et apprécie de noter ma rédaction nocturne.

Personnellement au souvenir de ce que j'ai écris : 8/20.

Mardi 11 octobre 2011 à 23:33

Paumée, je regarde avec peur autour de moi. Où suis je? Il faisait froid.

Je portais une robe de tulle d'un blanc virginal. Par dessus cette robe légère et féminine un énorme pull. D'un gris étrange rappelant les oeuvres de nos bien aimées grand mères aux mains malhabiles mais néanmoins acharné. A mes pieds des boots de cuirs usés. Mes pieds frigorifiés tentent de se réchauffer à l'aide de chaussettes de laine grossières qui me montent jusqu'aux genoux. Un énorme bonnet tient sur ma masse capillaire. Enfin a mes mains des mitaines.
La tenue est étrange, inapproprié. J'ai froid et sens le brouillard pernicieux du crépuscule s'engouffrer dans les replis de mon intimité.

Je ne reconnais toujours pas le décor autour de moi. Un pont, un arrêt de bus, je m'en approche. Je n'arrive pas a lire. Je ne connais pas cette langue.
Les voitures passe a toute allure en dessous du pont. Elles semblent fuir le froid pour voler vers la lumière. Je m'accroche au dernier rayon de soleil. J'espère bêtement en garder la chaleur en moi.
Un son de cloche.
L'arrêt de bus se révèle un arrêt de tramway. Les gens emmitouflé dans le wagon humide de buée me regarde avec indifférence. La porte se referme sur moi. On veut que je reste sur le pont.
Mon visage piqué par les aiguilles du temps me somme de bouger mes pieds récalcitrant a l'effort. Je regarde de nouveau autour de moi. Au loin un parc. Mon corps décide d'un bloc d'avancer vers cette étendue du verdure. Les portes de métal noir sont ouvertes. Quelle heure peut-il bien être?
Je passe devant une statue. Elle m'intrigue. Elle est belle.
C'est un homme. A la plaque, au nom, je suis devant Chopin.
"Aucun intérêt" dis je dans un murmure.
Un craquement terrible retentit. J'en tombe a la renverse et me rappelle alors la légereté de ma robe. Chaque gravier a du laisser une empreinte rouge sur mon posterieur. Je me lève et alors que je pose les yeux sur la statue failli hurler d'effroi. Elle s'était levé.
Maintenant en possession de deux yeux au pupilles noire de mépris elle me regardait avec une attention glaciale. Elle esquissa alors un mouvement pour descendre de son socle.  La frayeur et l'instinct de survie dure lancer un message plus que catégorique a mes jambes, qui d'un coup décidèrent de fuir a une allure folle. Dans mon dérapage je vis alors la statue réagir instantanément et décider de me courir après. Je m'enfonçais alors dans les bois du parc désormais sombre, sentant le poids lourd des foulées du chopin de pierre faire trembler le sol. Au début je le sentais lourd, lent. Mais petit a petit il gagnait en vitesse.
Le froid me brûlait la gorge et les poumons. Mes larmes de terreur gelais le long de mes cils, brouillant ma vue. Je m'enfonçais entre les arbres hostiles sans voir où j'allais.
J'entendais ma respiration haletante. Je sentis que dans un dérapage pour éviter un arbre je perdis mon bonnet. Dans un autre une des mes chaussures. Mais je cours, je cours. Le sol tremble.
Je n'arrive pas a crier. Même pas pour appeler au secours. Je débouche sur une place carré. A ma gauche un bâtiment avec des colonnes et de grande fenêtre, a ma droite une horloge solaire (du moins je crois). La place donne sur un lac gelé.
Devant moi encore les ténèbres de la végétation du parc. Derrière les pas lourds .
Fuyant les ténèbres je cours vers le bâtiment. La lourde porte de bois s'ouvre sans difficulté. J'entre et me retrouve dans une immense salle de bal.
En face de moi des portes fenêtre gigantesque et parfaitement aligné donne sur une terrasse avec vue sur le reste du lac. Les portes d'une patinoire qui ne me sera d'aucun secours.
Un crac gigantesque retentit. Je me retourne alors saisie d'horreur a la vue de la statue devant moi. Plus grande que moi de trois tête au moins, elle me jauge. Ces yeux vif m'étudie.
Il tend alors ses deux énormes mains vers moi. Pétrifiée je ne bouge pas. Il saisit alors de part et d'autre de mes épaules les pans de mon pull et tira d'un coup sec. Le bruit de la laine se déchirant avec force résonna dans la salle morte. La lumière de la lune a travers les vitres fit briller les microscopique poussières du tissus qui virevoltèrent autour de moi.
Un nuage d'éclat lunaire.
La statue m'attrapa alors d'un bras. Surprise je poussais un cri d'effroi. Elle se stoppa, semblant attendre. Happée par son regard sombre je me laissais alors faire. Le bras dur me rapprocha de l'homme de pierre. Désormais à peine a 1cm du corps sombre je n'osais plus respirer. La statue s'agenouilla alors. Elle saisit mon pied encore chaussé pour en enlever la godasse humide. Ensuite les deux mains grisâtres, rugueuses et gélées se posèrent sur mes cuisses nues. Je frémis. Elles descendirent avec toutes la douceur dont elles était capables le long de ma peau emportant avec elles les bas de laine. Les jambes tremblantes je soulevais avec peine mes deux pieds pour les libérer du reste du tissus. Désormais juste vêtue de ma robe de tulle blanche. Je tremblais comme jamais au bord des spasmes.
La statue se releva. Fis bouffer ma robe qui retomba alors souplement le long de mes hanches en une corolle de tulle blanche.
C'est a ce moment là, doucement que je vis la main de l'homme de pierre se poser sur ma hanche, attraper ma main gauche et m'inciter a une valse polaire.
Virevoltant dans les bras assuré d'un Chopin revenu a la vie d'une façon des plus inattendue je me laissais porter le long du carrelage marbré. Trop petite pour cet homme de granit, je volais de temps en temps sous l'impulsion de ses bras puissant. Le tissus vaporeux volais, gonflais souplement autour de moi. C'était intemporel. Incroyable, inimaginable.
Je me sentais devenir aussi dure que mon partenaire.
La valse s'arrêta sans que je comprenne pourquoi, vus l'absence totale de musique. La statue m'attrapa alors le menton de ses doigts rocailleux et nos regards se soudèrent. Son énorme tête aux trait pourtant si fin s'approcha lentement de moi.
Mais d'un coup elle se stoppa, elle regardait avec attention au dehors.
Elle sembla voir quelque chose car elle fonça dans une des fenêtre pour sortir sur la terrasse.
Je la suivis sans me poser de question, mais en lui criant de revenir.
Elle descendait les escalier a toute allure et alla droit vers le lac gelé. Elle se mit a marcher sur la glace qui craqua dangereusement sous son poids. Ce qui devait arriver arriva, la glace céda. Horrifié je vis la statue s'enfoncer petit a petit dans l'eau. Je la vis me regarder alors qu'elle s'enfonçait lentement.
Alors j'ai couru. J'ai glissée sur la glace a m'en écorcher les genoux, les mains, le sang tachais ma robe. Mais j'arrivais au niveau de la statue déjà a moitié enfoncé dans l'eau noire comme de l'encre. Alors je suis entrée dans l'eau et je me suis accrochée au cou de l'homme de pierre.

Dans un dernier sursaut je l'embrassais sur ses lèvres douce comme un galet alors que je mourrais d'une crise d'hypothermie majeure.



Il faisait terriblement froid pour ce 1janvier. Quel ne fût pas la surprise du gardien du parc Lazienki quand il découvrit la disparition de la statue de Chopin un des symboles de Varsovie.

Mardi 11 octobre 2011 à 21:58

Je me demande si toute les femmes ont eu l'occasion une fois dans leur vie de tomber sur l'homme qui les fera vibrer le temps d'un souvenir.

L'homme qui ne créera toujours une douce nostalgie quant au souvenir de l'excitation ressenti en sa présence.
L'homme qui vous scotchera d'un regard.
L'homme qui fera preuve d'audace et d'une assurance supérieure a la votre.
L'homme qui vous perturbera.
L'homme définitivement dangereux.
L'homme dont vous rêvez toutes d'être celle qu'il choisira, même si c'est pour une Heure ou une Nuit, le plaisir d'être a son bras et de faire rentrer chez leur maman toutes les autres nanas vous donnera l'impression d'être femme comme jamais.

Etrangement je pense avoir loupé le coche.
Etrangement je pense que ce genre d'homme existe vraiment.
Etrangement je me fout que cette envie sois pur cliché.
Etrangement j'en rêve régulièrement.

Du coup cet homme existe sous une forme récurrente dans mes rêves et fantasme les plus divers. Il débarque avec facilité dans chacun de mes délires mentaux. S'attarde le temps d'un tango. Prête main forte quand je me bas contre des forces obscures dans mon école imaginaire des arts martiaux farfelu. Me sauve quand je me noie dans le canal saint martin. Me fais vivre mon Amélie poulain inversé. M'apprend que voler est bien peu de chose a côté d'autres. Apparais le temps d'une soirée où je connais aucun des lapins présent. Donne tout son sens au mythe de l'agent 007.

Je crois que j'ai un désir d'attention démesuré.

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